Un week-end pluvieux sur la péninsule d’Izu

August 17, 2020, par Thomas

Après un début d’année passé presque exclusivement à Tokyo pour cause de pandémie et de nouveau travail, j’ai soudain eu le besoin de m’en échapper le temps d’un week-end.

Toujours pour cause de pandémie, hors de question de voyager en train ou avec des amis, j’ai donc décidé de partir seul en voiture.

Les destinations pour un week-end à partir de Tokyo sont relativement nombreuses, mais celle que je préfère reste de loin la péninsule d’Izu qui est le meilleur rapport plein-de-nature / distance possible selon moi.

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai commencé un nouveau travail à temps plein, impossible donc désormais de partir en fonction de la météo, si je ne bouge pas le samedi ou le dimanche, c’est fichu.

Pas de chance, ce week-end, c’est sous une pluie battante que je pars de Tokyo. Cela ne m’empêche pas de profiter à fond de ce sentiment de liberté quelque peu oublié ces derniers mois.

Mon premier arrêt n’est en réalité pas sur la péninsule d’Izu, mais au Nord de cette dernière, je voulais me rendre à une cascade que j’avais vu passer en photo sur internet.

Bon, un gros détour pour une photo pas franchement incroyable du tout mais je relativise en me disant que ça reste quand même un bon entrainement pour m’habituer à mon nouvel appareil photo !

J’enchaine sans tarder sur une autre cascade, les chutes de Shiraito ! Situées elles aussi non pas à Izu mais au sud-ouest du Mont Fuji qui les alimente par ailleurs en eau !

Seulement … sur la route la pluie c’est encore intensifiée, rendant les conditions vraiment difficiles.

Les chutes de Shiraito.

Après cette étape pour le moins … humide, direction cette fois la péninsule d’Izu !

Pour cette première étape sur la péninsule, je me rends au temple Moroguchi, plus particulièrement je veux voir ce Torii qui donne sur la mer.

La pluie s’est temporairement calmée, l’ambiance est mystique avec ces nuages qui s’accrochent aux montagnes.

Encore une fois cependant, mon manque de maitrise de ce nouvel appareil photo est assez flagrant …

La matinée est alors déjà bien entamée et c’est sans trainer que je reprends le volant pour ma prochaine destination plus au sud de la péninsule.

La route serpente dans la montagne qui elle-même se jette dans la mer en contrebas, le brouillard est omniprésent conférant à l’ensemble une drôle d’atmosphère…

La météo y est peut-être pour quelque chose, mais il me semble que la côte Ouest de la péninsule est bien plus sauvage et authentique que la cote Est.

J’arrive sur la cote de Futo en début d’après-midi, la mer est vraiment déchainée et la pluie est de retour.

La péninsule d’Izu est en fait un Géoparc mondial de l’UNESCO, à savoir “un espace territorial présentant un héritage géologique d’importance internationale“. On y retrouve donc de nombreuses curiosités géologiques, dont, entre-autre, la cote de Futo.

Ayant du travail à faire ce week-end, je décide d’arrêter mon exploration ici pour aujourd’hui et de me diriger tranquillement vers mon Ryokan du soir.

Ryokan

Ryokan Jinde

Un Ryokan sympathique sur la côte Ouest de la péninsule d’Izu. Rien d’absolument extraordinaire mais le repas était très bon, le staff très chaleureux et les bains très sympathiques !

Après une bonne nuit de sommeil je me réveille de bonne heure le lendemain matin car le programme de la journée est assez chargée, avec comme la veille, pas mal de route entre chaque étape !

Première bonne surprise en sortant, il semblerait que la pluie se soit enfin calmée pour de bon !

Le premier arrêt de la journée (sans compter le sacro-saint café glacé du Konbini) se trouve à une bonne heure de route du Ryokan, il s’agit sans-doute d’un des endroits les plus connus de la cote Est, les rizières en terrasses de Ishibu.

Seulement, la pluie ne s’est certes pas arrêtée, mais les conditions ne sont pas tout à fait au rendez-vous pour prendre de jolies photos…

Encore une fois, je relativise en me disant que ça reste une bonne occasion de tester mon nouvel appareil photo … et mon nouveau micro !

Malheureusement le temps défile et ce n’est que le premier spot du jour, je dois donc repartir pour de nouveau une bonne heure de route, direction la ville de Shimoda.

La route qui longe toute la côte sud de l’ile est vraiment superbe et c’est un vrai plaisir que de rouler fenêtres ouvertes avec le super album de Happy End! Le combo parfait pour oublier Tokyo !

J’arrive à Shimoda un peu avant midi, je suis surpris du monde dans la ville, mais nous sommes dimanche, et surtout de retour sur la côte Ouest, clairement plus populaire.

Je me dirige vers Perry-road, un petit quartier portant le nom du commodore Perry qui au printemps 1854 arriva des états-unis avec ses 9 black ships pour forcer le Japon à mettre un terme à 214 ans de Sakoku, la politique de fermeture du Japon à l’étranger.

Au-delà de l’aspect historique, Perry-road est un quartier vraiment charmant, comptant plusieurs restaurants, cafés et boutiques dont beaucoup ont des terrasses.

Je décide de prendre un peu de temps pour m’installer dans un des nombreux restaurants, en terrasse, pandémie oblige.

Après cette pause très agréable je me dépêche de retourner à la voiture car il me reste encore 3 étapes sur la route du retour et l’agence de location de voiture ferme à 21 h.

Je longe la cote sur quelques kilomètres jusqu’à arriver au temple de Shirahama et son fameux Torii face à l’océan.

Un spot connu mais fort sympathique, à noter que le temple possède un parking gratuit mais limité à une trentaine de minutes de mémoire.

Toujours relativement pressé par le temps, je reprends la route en direction d’un des endroits les plus connus de la péninsule : les 7 cascades de Kawazu ( 河津七滝 ).

Il s’agit d’une succession de 7 cascades, toutes très jolies ! Ce n’était pas ma première fois donc je me suis cette fois limité aux deux premières seulement. Avec les fortes pluies des jours passés le débit de la rivière était très important et les cascades d’autant plus impressionnantes !

Après avoir bien profité de l’endroit, je reprends le volant pour cette fois le dernier spot de ce week-end… Une autre cascade !

Celle-ci est vraiment en plein milieu des montagnes et un petit peu excentrée relativement aux autres points d’intérêts de la péninsule, mais sur la route je tombe par hasard sur de grands “champs” de wasabi !

Le wasabi est un des produits phare de la péninsule, et le tubercule à un mode de culture assez amusant, en effet il pousse les pieds dans l’eau, et préfère rester à l’ombre.

Sa culture requiert une eau de très bonne qualité mais aussi du temps, sa pousse étant relativement lente. Tout cela en fait un produit assez cher !

Après cette petite pause imprévue, la cascade que je voulais voir n’est qu’à quelques minutes de route de là.

Il s’agit de la cascade de Banjo (萬城の滝) !

Cette cascade est beaucoup moins connue que les 7 cascades de Kawazu, mais en fait plus impressionnante !

À noter qu’elle est cependant beaucoup plus difficile d’accès, aucun bus ni train de la dessert, il vous faudra donc impérativement conduire une voiture (ou une moto !) pour la voir.

C’est sur ce spot que s’achève finalement mon week-end en solo sur la péninsule d’Izu !

Malgré une météo un peu capricieuse Izu ne m’a encore une fois pas déçu et m’a offert un bol d’air très bienvenu !